FATWA 1 : [...] Question : Est-il légiféré pour un homme qui a un enfant
de faire le Adhan dans l'oreille de son enfant à la naissance ?
Réponse :
L'adhan au moment de la naissance est même recommandé selon la plupart des gens de science. Il est venu dans un hadith, cependant, dans la chaîne de transmission il y a une faiblesse.
Néanmoins, la majorité des gens de science le recommande.
Donc, si on le fait, il n'y a pas de mal sur lui et s'il le délaisse il n'y a pas de mal sur lui.
Parmi les actes des pieux prédécesseurs, c'est que l'appel de la Adhan (dans l'oreille de l'enfant) à la naissance était bien connu avec eux, de sorte que la majorité des gens de science jugent mustahabb, et des gens de science ont dit qu'il ne doit pas être fait parce que le hadith est faible. [...]
Cheikh Abd Al Qadir Al Junayd
Traduit par: Abou Moussa ibn Raha Batts Donald
copié de minhaj sunna
FATWA 2 : Question :Est-il permis de faire
l’appel à la prière dans l’oreille du nouveau né ?
Réponse : Le hadith rapporté à ce sujet n’est pas authentique et c’est l’avis le plus juste. Au départ, l’Imam Muhammad Nasir Ad-Din Al Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde, le déclarait authentique. Puis lors de sa dernière vérification avant sa mort, il est revenu sur l’authentification de ce hadith.
Fin de la réponse de Cheikh Abdullah Al Adani
Traduit et publié par daralhadith-sh.com
FATWA 3 : Ecouter le Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany
Question : Shaykh le hadith qui parle de l’adhan dans l’oreille
du nouveau-né est faible, alors pouvons-nous l’utiliser ?
Réponse : Non
Question : Quel est votre conseil pour les frères qui ne savent
peut être pas que vous avez déclaré le hadith faible.
Réponse : Mon conseil est un exposé pour les gens.
Nous disions auparavant qu’il était légiféré de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né, tout en sachant que le hadith disant qu’il fait partie de la sunna de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né est rapporté dans les Sunan de At-Tirmidhi رحمه الله avec une chaîne de transmission faible. Mais, (comme il est connu dans la science du hadith) nous avons appuyé ce hadith par d’autres, et nous nous sommes appuyés sur le livre de l’imam Ibn Qayim رحمه الله : "Tuhfatul wadud fi ahkam al-mawlud" .
Ibn Qayim رحمه الله a renforcé le hadith en s’appuyant sur un livre de l’imam Al-Bayhaqi رحمه الله : "Shu’ab Al-Iman". Et bien que le hadith soit faible, je pensais que sa faiblesse n’était pas très importante, et je me suis appuyé sur la transmission d’Abu Rafi ‘ pour renforcer le hadith.
A cette époque, je ne disposais pas du livre Shu’ab Al-Iman, ni publié ni en manuscrit.
Et bien que je sois dans la Maktaba Dhahirya qui contient des milliers de livres, celui-ci du Hafidh Al-Bayhaqi رحمه الله n’y était pas comme dans la plupart des bibliothèques du monde. Mais aujourd’hui, Shu’ab Al-iman a pu être publié et il est très profitable car il contient beaucoup de hadith qui ne sont pas rapporté dans les « six livres » (Al-Bukhari, Muslim, Abu Dawud, At-Tirmidhi, Ibn Majah) ou ailleurs.
Parmi ceux-ci, le hadith sur lequel je m’appuyais d’après Ibn Qayim رحمه الله pour renforcer le hadith d’Abu Rafi’ rapporté dans Sunan At-Tirmidhi رحمه الله . Mais, dans la chaîne de ce hadith que rapporte l’imam Al-Bayhaqi رحمه الله, il y a deux transmetteurs qui sont considérés comme menteurs. Il m’est donc apparu que l’imam Ibn Qayim رحمه الله a été un peu complaisant en disant seulement que le hadith était faible. Il aurait dû dire qu’il رحمه الله était très faible, et dans ce cas il n’est pas permis à celui qui s’intéresse à la science du hadith d’utiliser un hadith très faible pour appuyer un autre hadith faible.
C’est pourquoi, nous ne pouvons que revenir sur ce que nous avons dit de ce hadith dans Sunan At-Tirmidhi (faible mais il trouve un appui ailleurs), d’après le hadith rapporté dans Shu’ab Al-iman qui est très faible. Ainsi le hadith d’Abu Rafi’ reste faible.
Et puisqu’il ne nous est pas permis de mettre en pratique le hadith faible, nous sommes revenus sur ce que nous disions auparavant du caractère sunna ou légiféré de l’adhan dans l’oreille du nouveau-né. (Il n’est donc pas légiféré de faire l’adhan dans l’oreille droite du nouveau-né, encore moins l’iqama dans l’oreille gauche qui est rapporté dans un hadith inventé (mawdhu’).
Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany
par Foued Al-Maghribi
copié de islam-nancy.com
FATWA 4 : Question: Est-ce que l’appel à la prière dans l’oreille droite du nouveau-né et l’appel à l’accomplissement de la prière dans son oreille gauche se font au septième jour où au premier jour [de la naissance] ? Quand cela doit-il se faire ? Bârakallâhufîkoûm
Réponse : Avant tout : Il faut demander est-ce que cela fait partie des sujets légiférés par la Loi Islamique ou non ? Car les traditions prophétiques rapportés sur le sujet ne sont pas forts, particulièrement pour « al-Iqâmah » [à son oreille gauche]. Quant aux traditions qui ont été authentifiés sur cela, ils disent : cela est fait à la naissance du nouveau-né comme rapporté dans ces traditions. Et la sagesse en cela est que ce qui est entendu en tout premier [par le nouveau-né] est le « Adhân », qui contient l’exaltation d’Allâh, l’Unicité d’Allâh et l’appel pour la prière et le succès, c’est la raison pour laquelle cela est fait lors de la naissance du nouveau-né.
Quant à la nomination du nouveau-né, si son nom a été désigné avant la naissance, il [ce nom là] doit lui être attribué au moment de la naissance. Car le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam), en entrant auprès des siens un jour, il dit : « J’ai eu cette nuit un enfant et je lui ai donné le nom de Ibrâhîm. » [1] Et si le nom n’a pas été désigné avant la naissance du nouveau-né, on doit alors nommer [l’enfant] à son septième jour. Et on devra alors ce jour là sacrifier pour lui [le nouveau-né] dans le cadre de sa « ’Aqîqah », lui raser la tête si c’est un garçon. [2]
CHEiKH AL OUTHEiMiNE
FATWA 5 : Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh)
a dit que dans ce chapitre il y a ces traditions :
Le premier : Selon Abû Abdullâh al-Hakim, il a été rapporté de Abû Dja’far Muhammad Ibn Dahîm, d’après Ahmad Ibn Hâzam Ibn Abî Gharza, d’après ’Ubayd Allâh Ibn Mûssa : Sufyân Ibn Sa’îd [al-Thawrî] détient d’après ’Âssim Ibn ’Oubeid Allâh ; qui a été informé d’après ’Oubeid Allâh Ibn Abî Râfi’, selon Abî Râfi’ qui a dit : J’ai vu le l’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) prononcer l’appel à la prière dans l’oreille de al-Hassan Ibn ’Alî quand sa mère Fâtima le mit au monde (radhiallâhu ’anha). » [3]
Le deuxième : Il est rapporté de al-Bayhaqî dans « al-Cha’b » d’après un hadîth de Hassan Ibn ’Alî (radhiallâhu ’anhumâ) que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui vient d’avoir un enfant et qui prononce le « Adhân » dans son oreille droite et l’appel à l’accomplissement de la prière dans son oreille gauche, verra son enfant préservé des Djinns [Oum al-Sibyân]. » [4]
Le troisième :Il est rapporté notamment un hadîth de Abî Sa’îd, selon Ibn al-’Abbâs (radhiallâhu ’anhumâ) qui raconte : « Que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a prononcé le « Adhân » à l’oreille droite de al-Hassan Ibn ’Alî lors de sa naissance et « al-Iqâmah » dans son oreille gauche. » [5] Et il dit que ces deux dernières chaînes de transmission sont faibles.
Le secret dans ces deux appels - Wa Allâhu A’lâm - indiquerait que la première chose qu’entendrait l’homme sont ces paroles [c’est-à-dire le « Adhân »] qui expriment la Grandeur et la Puissance du Seigneur [Allâh] ainsi que la formulation de l’attestation de foi. Celle-ci étant la clé de l’entrée de cet homme dans l’Islâm. Car de telles prononciations sont comme lui dicter [à l’oreille] les mots d’ordre de l’Islâm pour son entrée [au nouveau-né] dans ce bas monde, et les mots de l’Unicité d’Allâh au moment d’en sortir. De même, il n’est pas réprouvé que l’effet de l’appel prononcé à l’oreille [de l’enfant] peut atteindre son cœur sans qu’il ne s’en rende compte, en y ajoutant d’autres avantages, telle que la fuite du Satan au moment de l’entente des mots du « Adhân » car celui-ci est aux aguets jusqu’à la naissance [de l’enfant], puis il [Satan] tente de s’unir à lui dans l’adversité [les épreuves] qu’Allâh a décrété et voulut, c’est alors que Satan entend ce qui l’affaiblit et le met en colère dans les premiers temps où il s’accroche à lui [à l’enfant].
Et un des autres sens possible sur le sujet est :
D’inciter à travers cet appel l’enfant à se diriger vers Allâh, vers Sa religion qui est l’Islâm, et vers l’adoration [d’Allâh] qui prédominera sur l’appel du Satan. Comme il en est de la prédisposition naturelle selon laquelle Allâh a conçut les choses pour cet enfant, afin de priver « Chaytân » de toute possibilité d’empreinte sur lui [l’enfant] et d’en éloigner ce dernier de lui, et pour d’autres sagesses encore. [6]
Notes
[1] Rapporté par Muslim
[2] Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh du SHeikh Ibn ’Uthaymîn, 3/312
[3] Hadîth faible - Rapporté par al-Tirmidhî, Ahmad, al-Hâkim, al-Baghawî dans « Charh as-Sounnah », al-Bayhaqî et d’autres
[4] Hadîth inventé - Rapporté par Abû Ya’lî, Ibn ’Adî, Ibn Sounnî, Ibn Bachrân, al-Bayhaqî, Ibn ’Assâkir - Pour plus de détails concernant la chaîne de transmission « inventée » de ce hadîth, se référer à l’ouvrage en question à la page 62 vérifié par SHeikh Salîm al-Hilâlî
[5] Hadîth inventé - Rapporté par al-Bayhaqî dans « al-Cha’b » qui détaille la chaîne inventée de ce hadîth - Pour plus de détails concernant la chaîne de transmission « inventée » de ce hadîth, se référer à l’ouvrage en question à la page 63-64 vérifié par SHeikh Salîm al-Hilâlî
[6] Touhfatu al-Mawdoûd bi-Ahkâm il-Mawloûd de Ibn al-Qayyîm, p.61-64
Sourrce : (clique) Manhajul haq